1. Présente toi
Je m’appelle Mathilde, j’ai 20 ans, je suis étudiante en réalisation Audiovisuelle. J’aimerais travailler dans le clip et la captation de concerts.
J’aime m’inspirer des luttes qui me tiennent à cœur dans mon travail: droits LGBT+, droits des femmes et antiracisme.
Je ne suis pas la plus militante dans le sens où je ne fait pas beaucoup de manifs, mais j’essaye d’éduquer les personnes de mon entourage et ne pas laisser passer des comportements homophobes, sexistes ou racistes de manière générale.
2. Quelles sont les femmes les plus inspirantes que tu connais ?
J’aime beaucoup le travail de Benoite Groult, ses écrits m’inspirent beaucoup et m’ont permis de mieux comprendre l’histoire des discriminations envers les femmes et comment y faire face. J’adore sa plume, et moi qui ai du mal avec l’histoire, je dévore ses bouquins.
Mais d’une manière générale, toutes les femmes qui se battent pour leurs droits m’inspirent. Même de façon minime.
3. Comment s'est déroulé l'apprentissage de ta féminité ?
Ça a fait des vagues. Quand j’étais plus jeune, dans ma tête, la féminité était liée aux vêtements avant tout. Au collège, j’ai essayé d’apparaitre féminine puisque j’étais très complexée par mon physique. Je portais des vêtements typiquement féminins, j’essayait de m’habituer aux talons et au robes alors que j’étais très mal à l’aise en les portant.
Arrivée au lycée j’ai découvert que j’étais bisexuelle. A partir de là j’ai commencé à porter des vêtements beaucoup plus « masculins » sûrement pour affirmer mon attirance envers les femmes (c’est stupide quand j’y repense). Je me suis coupé les cheveux court, j’ai jeté mes talons, mes robes… Je me suis même questionnée plusieurs fois sur mon genre.
Maintenant j’ai un style plus androgyne. Je déteste les robes et les talons mais j’adore me maquiller et me vernir les ongles, mais surtout j’ai compris que la féminité n’a pas grand chose a voir avec les vêtements. Pour moi c’est avant tout dans l’attitude. Je me sent plus féminine que jamais parce que je suis fière d’être une femme, parce que maintenant j’assume mes formes au lieu de les cacher, j’assume mes « défauts », mes hanches trop larges, mes vergetures, ma cellulite. Même si encore souvent je n’aime pas mon reflet dans le miroir, je l’aime de plus en plus et pour moi c’est le principal.
4. Rejoins tu Emily Ratajkowski sur la notion de sexy ?
Complètement. Quand je décide (et le « JE décide » a de l’importance) d’être sexy, de mettre des sous vêtements sexy, des hauts transparents, quand je veux montrer plus de chair, je ne le fait pas pour les autres, je le fais pour moi parce que, ce jour là, je me sent assez confiante pour exposer plus de mon corps que ce qui est habituel pour moi.
Je suis assez amatrice de lingerie, mais je n’en met pas que pour mes partenaires, parfois j’en met aussi en sachant que personne ne les verra sauf moi. Mais justement, moi je les verrais, je me regarderais dans le miroir de ma salle de bain en me sentant bien dans mon corps et en me sentant moi même sexy.
J’aime paraître attirante aux yeux de mes partenaire, bien sur, c’est un sentiment agréable, j’aime savoir que je leur fait de l’effet, mais je suis parfois moins « sexy »pour eux que pour moi même.
Parfois j’ai besoin de me sentir sexy pour moi et moi seule, ça booste ma confiance en moi.
Et je pense aussi qu’une personne peut être sexy dans son attitude, dans sa façon d’être. Être sexy ce n’est pas seulement montrer plus de son corps.
5. À tes yeux quelle est la définition la plus appropriée de féminité ?
Pour moi la féminité c’est simplement la fierté qu’éprouve une femme à être femme.
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